Dans ce podcast les voix de Tiba et Walid nous entraînent à travers un mur silencieux, un mur sans honte, comme le dit la chanteuse sahraouie Fatimatou, dont on ne parle jamais, bien qu’il soit le deuxième plus long mur après le mur chinois et rompre avec la dynamique vitale du peuple sahraoui.
Le mur de Berlin devient un pâle souvenir sonore devant la présence du mur qui divise les terres du peuple sahraoui. Tiba et Walid parlent de l’histoire de sa construction et de la résistance de leur ville. Ils nous parlent de la résistance du Front Polisario, de la responsabilité historique du Maroc, de l’Espagne et d’autres pays; ce que le mur divise dans la vie nomade et ce que les médias font taire; ce que le mur fait taire avec force: la vie.
Walid nous transporte à Artifariti, un festival artistique avec plus de 14 ans d’activation artistique et de solidarité présent à Tifariti, ville sahraouie du territoire libéré du Sahara occidental, au sud de l’Algérie, où les peuples sahraouis se rencontrent. La voix de Fatimatou se détache, guide et refuge de toute la communauté sahraouie dans un contexte d’inconfort et de résistance. Il nous invite également à imaginer l’œuvre sculpturale du «cheval de Troie», réalisée par l’artiste mexicain Rolando de la Rosa, lors de sa participation à l’édition 2012 du festival.
Enfin, Tiba discute avec imagination avec Eduardo Galeano du «syndrome de la carte», une maladie qui, en tant que sahraoui, ne veut personne car c’est le mal de l’exil et la représentation cartographique d’un mensonge fait de lignes et de coordonnées dans la géographie dominante.
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Crédits:
Scénario: Walid Aidoud, Xavier de Luca et Violeta Ospina
Concept de mixage et conception sonore: Violeta Ospina
Musique et sons:
Voix: Tiba Chagaf, Walid Aidoud et Eduardo Galeano
Commission: Paradigma Mur, XRBC