La collection Polisemias est une publication collective autoéditée par Saberes migrantes et Jiser Reflexions Mediterrànies, qui examine de manière critique les différents thèmes qui traversent le colonialisme et la migration.
Ce numéro #0 traverse les multiples significations, convergentes et divergentes, que revêt le silence.
Elle peut être comprise comme une catégorie philosophique, comme un état d’âme, comme un lieu où il est possible de trouver des vérités ou des idées, comme un outil politique, comme une imposition des pouvoirs institués, comme la complicité inerte qui peut «soutenir» la cruauté et le mal de l’histoire.
Le silence n’est pas «bon» ou «mauvais» en soi, mais dépend des intentions ou des buts qui nous poussent à entrer dans cet état. Il dépend du fait que ce silence soit désiré ou imposé, il dépend du fait que nous parlions de silences ou de silences, de voix, de cris, de droits, de mots. Et c’est ici que nous explorons de manière critique l’oubli construit et les différentes manières dont le silence opère pour légitimer la domination, pour ériger l’histoire coloniale en discours unique ou pour privilégier certaines voix par rapport à d’autres lorsqu’il s’agit d’aborder le fait migratoire.
Un processus tissé en collaboration entre Ida Barbati, Houari Bouchenak, Nora Daoud, Xavier de Luca, Paula Durán, Wael Garnaoui, Mounir Gouri, Guerty Gutiérrez, Saber Lech-Hab, Anna López Luna, Danilo Marinho, Boris Mercado, Hichem Merouche, Araceli Muñoz, Camila Opazo Sepúlveda, Marikena Piola, Ale Rocabado, Séverine Sajous et Soukaïna Sentissi pour relier les connaissances et les pratiques ; tisser des mémoires collectives et créer une cartographie d’histoires avec leur propre voix.