Jiser présente la cinquième édition de MURAL/LOCAL, un projet artistique qui intervient chaque année sur le mur de 80m2 situé dans le patio intérieur de la Coopérative de Logements Bac de Roda (Avinguda Diagonal 105), avec une œuvre qui rend visible et favorise le débat autour de réalités pertinentes dans la région méditerranéenne.
Pour la première fois, l’intervention murale qui promeut le projet MURAL/LOCAL, sera le résultat d’un appel international ouvert et d’un travail collaboratif réalisé dans une résidence de création à Barcelone par deux artistes d’origines différentes : Sara Martínez (aka Sara Mono), née à Castelló le 1998 et Fares Yessad (aka Serdas), né en 1987, à la ville algérienne Bejaïa.
Le résultat sera présenté au public le 18 et 19 septembre, dans le cadre des Ateliers Ouverts de Poblenou et de la Festa Major du quartier. Au cours de ces journées, MURAL/LOCAL développera également un programme d’activités pour adultes et familles qui permettront aux visiteurs de vivre une expérience de connexion directe avec la création artistique.
Cette année, MURAL/LOCAL pose comme axe thématique; l’exploration du mur comme frontière – politique, idéologique, imaginaire, symbolique, militarisée et trafiquée – qui a pris de nouvelles significations dans le contexte de la crise du Covid-19. La pandémie est devenue un argument pour légitimer la perpétuation et le renforcement des restrictions, entre autres, à la libre mobilité. Dès lors, « le mur blanc » prend vie pour éveiller la conscience critique et articuler de multiples résistances qui permettent de lutter contre ces inégalités.
En plus, MURAL/LOCAL s’intégré dans cette édition au projet «Savoirs migrants». Lancé en 2017 par l’équipe «Savoirs partagées» de l’Université de Barcelone, «Savoirs migrants» compte depuis décembre 2020 la participation de Jiser et Azimut. Ensemble, ils constituent un groupe d’activistes, d’artistes et de chercheurs qui se proposent de créer des espaces de réflexion critique pour rendre visible et combattre les mécanismes qui légitiment l’exercice des discriminations et du racisme auxquels sont confrontés les migrants.
Fares Yessad, aka Serdas
Né à Bejaïa (Algérie) et formé aux Beaux-Arts d’Alger, où il se spécialise dans la sculpture, il commence à explorer le muralisme dans les espaces de différentes villes algériennes. Connu sous le nom de ‘Serdas’, Yessad est également co-fondateur du collectif LIKIP. Parmi ses œuvres figurent la série de fresques qu’il a développée pour la Tricontinentale de Dakar en 2015 et l’intervention de ‘Friche la Belle de Mai’ à Marseille en 2017. Son questionnement sur les usages de l’espace public culmine dans « Alger en un loop », un livre audio illustré relatant un voyage urbain à travers la ville en 2018.
Actuellement en région parisienne, il travaille sur des projets liés à la mémoire collective et aux migrations à travers des interventions dans les espaces urbains.
Sara Martínez, aka Sara Mono
Artiste visuel de Castelló, avec un travail graphique, pictural et photographique, elle a tenue sa première exposition individuelle à La Galería en 2018, année au cours de laquelle elle a également participé au festival Ultrasound to Pop Up Art, tous deux à Castelló. En 2019, elle a reçu la bourse Promoe pour poursuivre sa formation académique à Santiago du Chili, avant d’obtenir son diplôme en beaux-arts à l’Université polytechnique de Valence en 2020. La même année, elle participe à l’exposition collective virtuelle du projet ‘Mí Casa’, de la Galerie Álvaro Alcázar à Madrid) et se distingue pour sa co-direction dans le projet multidisciplinaire «Personne ne mourra après moi» présenté au «IV Cicle Migrats» du Centre Carme de Culture Contemporaine de Valence.
Actuellement, Sara se concentre sur des interventions de grand format, des représentations qui évoquent la vie quotidienne des contextes périphériques et collectifs à partir de ce qui est féminin, mais aussi de l’intuition, de la magie, du sensible et du sensoriel.